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06-03-2024 | Latest News , Africa

RDC: l’afflux de civils blessés par armes lourdes saturent les hôpitaux dans les kivu

Au mois de février 2024, l’hôpital de Ndosho à Goma, à l’Est de la RDC, a reçu six fois plus de patients qu’à la normale, l’obligeant à doubler sa capacité d’accueil et à transférer des patients vers l’Hôpital provincial de Bukavu. 40% d’entre eux ont été victimes d’artillerie lourde utilisée dans des zones urbaines, y compris à proximité des camps de déplacés dans les quartiers périphériques de Goma. C’est le signe d’un nouveau tournant dans le conflit en RDC, notent les équipes du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) sur le terrain.

« J’ai vu un bébé qui a reçu un éclat d’obus dans l’abdomen, un bébé qui avait à peine 9 mois. Ça questionne sur l’humanité qui doit prévaloir dans les conflits armés et ça donne un aperçu très sommaire de cette catastrophe humanitaire qui afflige l’est de la RDC aujourd'hui », a déclaré Robert Mardini, directeur général du CICR, lors d’une visite de cinq jours dans le pays.

Les blessés par armes affluent vers des infrastructures médicales souvent désertées par le personnel médical contraint de fuir les combats. Les hôpitaux manquent cruellement d’équipement et le personnel, lorsqu’il reste présent, se voit obligé d’évacuer les patients vers d’autres villes, notamment Goma. Le CICR, en raison de la surcharge de blessés est contraint de les transférer vers Bukavu par bateau afin de désengorger l'hôpital Ndosho.

A ce titre, 112 personnes blessées lors d’affrontements ont été transférées de l’Hôpital Ndosho de Goma vers l’Hôpital provincial de Bukavu entre le 1er octobre 2023 et le 29 février 2024, structure également soutenue par le CICR.

« Pendant l'année 2023, on avait 60 patients mensuellement. Mais depuis l'année 2024, on est en train de constater une augmentation spectaculaire des patients. Pendant le seul mois de février, on a reçu 342 cas, ce qui représente six fois plus de que dans une situation normale », explique Roger Mburano, administrateur du projet chirurgical du CICR à l’hôpital de Ndosho.

Les blessures constatées par le personnel médical sont variées et multiples. Il y a les blessures abdominales, il y a les blessures thoraciques, il y a les blessures au niveau de la tête, il y a les blessures reçues au niveau des membres supérieurs et inférieurs”, poursuit Roger Mburano. “Nous recevons des blessés par armes et explosions de bombes, ainsi que par arme blanche”, conclut-il.

Le CICR soutient le Centre hospitalier Ndosho à Goma depuis novembre 2012. Jamais depuis cette date, n’avait-il fait face à un tel déferlement de violence, contraignant le CICR à revoir son dispositif à la hausse, en passant de deux à trois équipes chirurgicales. Cette mesure s’ajoute à celles déjà mises en place et qui incluent des donations de matériel et de médicaments, la formation du personnel, une aide financière, ainsi que la réhabilitation et l’aménagement de divers bâtiments.  Un soutien est également apporté à l’Hôpital provincial de Bukavu depuis 2013, où le CICR a ouvert un centre de formation de chirurgie de guerre.

LISTE DES PLANS

Lieux : Goma, Bukavu, RDC

Caméra: Jonathan Busasi, Joseph Nkoy

Date de tournage : 01-05 mars 2024

Durée : 7:23

Copyright : CICR, accès libre

Crédit: mention du CICR ou logo incrusté à l’image

00:00 – 00:45: Plans de patients évacués de l’hôpital Ndosho de Goma.

00:46 - 00:55: Plan d’un patient parlant à un membre de sa famille.

00:56 – 01:07: Différents plans montrant des véhicules CICR transportant des patients vers le port de Goma avant leur transfert à Bukavu.

01:08 – 01:14: Plans montrant les patients dans un véhicule CICR.

01:15 – 02:04: Audio: Roger Mburano – Administrateur du projet hôpital CICR, Goma

« Pendant l'année de 2023, on avait 60 patients mensuellement. Mais depuis l'année... L'année 2024, on est en train de constater qu'il y a une augmentation spectaculaire des patients. Donc, pendant ce mois de février, on a reçu 342 cas. Ce qui représente 6 fois plus les cas qu'on devait recevoir au mois de février, dans une situation normale. Il y a les blessures abdominales, il y a les blessures thoraciques, il y a les blessures au niveau de la tête, il y a les blessures reçues au niveau des membres supérieurs et inférieurs. Nous recevons les blessures dues par les armes et explosions de bombes et aussi par arme blanche. »

02:05 – 03:18: Différents plans de patients transférés des voitures CICR vers le bateau qui les mènera à Bukavu.

03:19 – 04:02: Différents plans depuis le bateau Durant le transfert des blesses.

04:03 – 04:20: Plans de l’arrivée au port de Bukavu.

04:21 – 04:53: Plans des patients transférés du bateau vers une voiture CICR.

04:54 – 05:18: Audio: Zongo Lassane, Chef du Projet Hôpital CICR à Bukavu

« Alors il s'est agi que le trop-plein de l'hôpital de Goma a été transféré au niveau de l'hôpital de Bukavu. Où nous avions un peu plus de capacités pour pouvoir assurer cette prise en charge des blessés en lien avec le conflit qui accourt au Nord-Kivu. Au jour d'aujourd'hui nous sommes à plus d'une centaine de patients transférés depuis Goma. »

05:19 – 05:45: Plans de véhicules transportant les blessés vers l’hôpital de Bukavu.

05:46 – 06:41: Plans des patients transférés à l’intérieur de l’hôpital de Bukavu.

06:42 – 07 :23: Audio: Robert Mardini, directeur général du CICR

« J’ai vu un bébé qui a reçu un éclat d’obus dans l’abdomen, un bébé qui avait à peine 9 mois. Ça questionne sur l’humanité qui doit prévaloir dans les conflits armés et ça donne un aperçu très sommaire de cette catastrophe humanitaire qui afflige l’est de la RDC aujourd’hui. Il y a une façon très efficace de réduire la souffrance humaine, c’est que les parties au conflit respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et le CICR aujourd’hui leur demande urgemment d’honorer leurs obligations en vertu des règles de la guerre. »

FIN

Pour plus information, contacter :

Fatima Sator, CICR Genève, tél. +41 22 730 3443, press@icrc.org
Nagham Awada, CICR Goma, tél.
+243 812256360, nawada@icrc.org
Eléonore Asomani, CICR Dakar, tél.
+221 781864687 easomani@icrc.org

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