Multimedia Newsroom
Images & footage available to download at no charge. They may not be sold or transferred to a third party or used for commercial purpose. Caution: our footage can be distressing.

03-06-2020 | Latest News , Africa , Asia & Pacific , Middle East , Europe & Central Asia , The Americas , Health Care in Danger

Dans les pays en proie à un conflit ou à la guerre, le Covid-19 pousse des millions de personnes à la limite de la survie

La pandémie de Covid-19 a un impact massif sur l’économie et la sécurité alimentaire, qui risque de s’aggraver avec le temps. Dans les pays en proie à un conflit, des millions de personnes sont déjà totalement ou partiellement privées de soins de santé, de nourriture, d’eau et d’électricité et doivent vivre avec la volatilité des prix et la destruction des infrastructures. L’impact de la pandémie pourrait engendrer un cercle vicieux de pertes de revenus qui accentuera la pauvreté et la faim.

Narjas a sa propre petite entreprise de couture en Libye. Avant la pandémie, elle confectionnait des sacs qu’elle vendait aux boulangeries. Mais aujourd’hui, elle ne fait plus d’affaires : « J’avais l’intention de développer mon activité et d’acheter une nouvelle machine à coudre. Mais à cause du coronavirus, je ne peux plus me procurer le tissu dont j’ai besoin pour mon travail, et les boulangeries n’achètent plus mes sacs par crainte de contracter le virus. 

Narjas bénéficie aujourd’hui d’un prêt du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour remettre son entreprise sur les rails. Ce soutien est précieux pour elle. Toutefois, sans réponse coordonnée des gouvernements, des institutions internationales et des acteurs de l’aide humanitaire et du développement, son affaire et des millions de petites entreprises comme la sienne feront faillite, exposant de nombreuses familles à la faim et à la pauvreté ou la misère.

Nazha Motee’ El Hallaq est une réfugiée syrienne qui tient un petit salon de coiffure à son domicile à Aarsal, au Liban. Elle a vu ses recettes chuter suite à l’arrivée du Covid-19. « J’avais beaucoup de travail. Mais le coronavirus est apparu et a changé la donne. Des mesures d’éloignement physique ont été mises en place et nos déplacements ont été fortement restreints », explique-t-elle.

Les mécanismes de survie que les familles mobilisent habituellement pour surmonter les périodes difficiles – demander un prêt aux voisins ou à la famille, réduire les achats non alimentaires, utiliser les économies – sont déjà épuisés pour beaucoup d’entre elles. Les ménages les plus touchés vivaient déjà dans l’insécurité alimentaire, et la pandémie a restreint l’accès physique des plus vulnérables aux marchés alimentaires.

Dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria, la pandémie de Covid-19 a eu des conséquences dramatiques pour les agriculteurs. En raison des mesures d’éloignement physique et de confinement, les ménages n’ont pas pu sortir pour acheter des semences ou pour générer le revenu leur permettant d’acheter des semences. « À cause du Covid-19, nous ne pouvions aller nulle part et nous ne pouvions pas faire d’affaires. Nous sommes restés à la maison et nous nous sommes retrouvés dans une situation précaire », confie Ibrahim Mohammed, un agriculteur déplacé.

« S’ils ne cultivent rien, les agriculteurs ne pourront pas nourrir leurs familles et seront confrontés à de nombreuses difficultés. Nous veillons donc à ce qu’ils puissent regagner leurs fermes et ensemencer leurs terres », explique Elisha John, assistant en sécurité économique au CICR.

Le CICR a déjà distribué des semences à 20 000 ménages vulnérables, une action qu’il renouvellera la semaine prochaine à l’intention de 16 000 ménages. Outre des semences pour cultiver leurs champs, les agriculteurs reçoivent une aide en espèces pour acheter de la nourriture.

Fait inquiétant, la sous-alimentation chronique et le Covid-19 se renforcent mutuellement car les précédentes épidémies – Ebola, SARS, MERS – ont compromis la sécurité alimentaire et augmenté les taux de malnutrition. En outre, le manque de revenus pourrait frapper les familles à un moment où les pays peinent à fournir les services essentiels, accentuant l’insécurité alimentaire pour des personnes déjà en danger. Lorsque des restrictions aux déplacements sont imposées, les individus doivent faire un choix difficile entre gagner leur vie et protéger leur santé.

Sans action concertée de la communauté mondiale, nous anticipons une aggravation des besoins humanitaires après la pandémie de Covid-19. De nouveaux besoins en matière de santé et de protection à court et long terme vont probablement apparaître et des communautés par ailleurs résilientes auront besoin d’aide.

Le CICR appelle à maintenir ou élargir les programmes de protection sociale et à y inclure les plus vulnérables. Il faut également renforcer les activités humanitaires existantes axées sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

Faits et chiffres

De premières indications de l’impact considérable du Covid-19 dans les zones de conflit où le CICR est présent apparaissent :

·         Au Nigéria, 95 % des personnes interrogées lors d’une enquête réalisée par le CICR auprès de 313 personnes ont déclaré que leurs moyens de subsistance ont été affectés par le Covid-19, avec à la clé une perte de salaires ou de revenus. Ce chiffre est de 83 % en Irak (sur 130 personnes interrogées) et de 52 % en Libye (sur 190).

·         En Irak, 77 % des personnes interrogées ont déclaré n’avoir aucune épargne pour affronter la crise ; en Libye, elles étaient 85 %, au Nigéria, 48 %.

·         En Ukraine, 75 % des 215 personnes interrogées ont signalé une hausse des prix des articles de base, tandis que 47 % ont fait état de difficultés d’accès au marché.

·         En Amérique latine, les mesures de confinement ont mis en difficulté les migrants vénézuéliens, qui ne peuvent plus gagner un revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins essentiels.

Informations complémentaires :

Anita Dullard, CICR Genève, tél. : +41 79574 1554, adullard@icrc.org 

Jason Straziuso, CICR Genève, tél. : +41 79 949 3512, jstraziuso@icrc.org 

LISTE DES PLANS

Lieux : divers pays

Durée : 08’15

Format : HD mp4

Caméra : divers cameramen

Réf. CICR : 20200602-Ecosec_COVID

Tournage : diverses dates

Copyright : CICR – libre de droits

00:00   Vendeurs de rue et étals de marché, Marib, Yémen, avril 2020

00:17   Marché de gros, Taïz, Yémen, avril 2020

00:25   Vues de la ville détruite de Taïz, Yémen, avril 2020

00:40   Vues aériennes (prises par un drone) de bâtiments en ruine, Homs, Syrie, 2019

00:54   Majida travaillant dans le stand de kebab qu’elle a mis sur pied grâce à une subvention reçue du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien. Âgée de 50 ans, elle est mère de deux filles. Elle s’occupe aussi de son mari, qui est handicapé. Homs, Syrie, 2019

01:19   Narjes travaillant dans son atelier de couture. Sa petite affaire est soutenue par le CICR. Tripoli, Libye, 2019

Extrait sonore : Narjes

01:37   « Quand le Covid-19 a fait son apparition, mon affaire a périclité. Tous les magasins de tissus étant fermés, je n’avais plus de fournisseurs. Et même lorsque je parvenais à obtenir des tissus et à confectionner mes sacs, les boulangeries ne voulaient pas me les acheter par peur de contracter le virus. »

02:03   « Les effets de la crise ont été dévastateurs. J’avais l’intention de développer mon activité, d’acheter des machines à coudre supplémentaires et de me former à de nouvelles techniques. Tous ces projets sont tombés à l’eau à cause de la pandémie. Aujourd’hui, je n’ai pas de revenu. »

02:36   Nazha Motee’ El Hallaq travaillant dans son salon de coiffure. Réfugiée syrienne, elle a bénéficié du soutien du CICR et de la Croix-Rouge britannique pour faire tourner son affaire. Aarsal, Liban, mai 2020

Extrait sonore : Nazha Motee’ El Hallaq

02:58   « Je m’occupe d’un enfant qui a des besoins spécifiques. Il s’agit de ma nièce – son père est détenu en Syrie, et sa mère et ses sœurs sont portées disparues. »

03:04   « J’élève aussi les enfants de mon autre frère. Leur mère est décédée et leur père les a abandonnés. »

03:09   « Heureusement, j’avais beaucoup de travail. Mais le coronavirus est apparu et a changé la donne. Des mesures d’éloignement physique ont été mises en place et nos déplacements ont été fortement restreints. »

03:18   « Lorsque nous avons dû nous confiner sans pouvoir sortir de nos quatre murs, je me suis rappelée le temps en Syrie où nous devions rester chez nous à cause des tirs et des bombardements. »

03:28   Personnes déplacées regagnant leur village, cinq ans après l’avoir quitté. Des mesures d’éloignement physique sont mises en œuvre lors d’une distribution d’espèces. Ayashat, Irak, mai 2020

04:07   Camp de déplacés internes. Maiduguri, Nigéria, 2019

04:26   Site de distribution de semences. Maiduguri, Nigéria, mai 2020

Extrait sonore : Ibrahim Mohammed, agriculteur déplacé à Maiduguri, Nigéria

04:56   « À cause du Covid-19, nous ne pouvions aller nulle part et nous ne pouvions pas faire d’affaires. Nous sommes restés à la maison et nous nous sommes retrouvés dans une situation précaire. »

05:10   « Le soutien que je vais recevoir me permettra de cultiver mes terres et de nourrir ma famille grâce à la récolte. »

05:21   Femmes arrivant au site de distribution de semences, Maiduguri, mai 2020

05:29   Familles vulnérables recevant une aide en espèces, Maiduguri, mai 2020

            Extrait sonore : Elisha John, assistant en sécurité économique, CICR

05:48   « S’ils ne cultivent rien, les agriculteurs ne pourront pas nourrir leurs familles et seront confrontés à de nombreuses difficultés. Nous veillons donc à ce qu’ils puissent regagner leurs fermes et ensemencer leurs terres. »

06:05   Distribution de vivres, par la Croix-Rouge péruvienne et la Croix-Rouge allemande, à 250 familles vulnérables issues de six communautés dans le district de San Antonio de Chaclla, Lima, Pérou, mai 2020

06:35   Cours de boulangerie soutenu par le CICR. Caracas, Venezuela, 2019

07:05   Distribution de vivres et de kits d’hygiène dans le Donbass, Ukraine, mars 2020

            Extrait sonore : Tamara, retraitée de Donetsk, Ukraine

07:21   « Nos retraites ne sont pas suffisantes. Ces boîtes vont nous aider à survivre encore pendant quelque temps. Nous ne dormons plus. Nous sommes anxieux. Nous souffrons d’hypertension car nous avons tout le temps peur. »

07:36   Tamara et les boîtes contenant des vivres et des kits d’hygiène qu’elle a reçus du CICR

07:48   Distribution de vivres et d’articles de secours, par le CICR et la Croix-Rouge de Sri Lanka, à des familles vulnérables dans différentes régions de l’île. Sri Lanka, mai 2020

08:15   FIN

 

Duration : 8m 15s
Size : 1.2 GB
On Screen Credit: ICRC or logo

More Related News