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13-05-2015 | Africa

Plus d'un million fuient leurs maisons comme la crise s'aggrave

Histoire 

Le conflit entre Boko Haram et différentes forces armées s’étend du Nigéria aux pays voisins du Niger, du Cameroun et duTchad. 

C’est aujourd’hui l’une des pires crises humanitaires que connait l’Afrique. La violence a chassé de leur maison plus d’un million de personnes, qui ont trouvé refuge là où elles le pouvaient.

Maryam Mohammed, 32 ans, a tout abandonné. Elle a quitté sa maison natale de Michika, au Nord-Est du Nigéria et s’est enfuie avec ses enfants, il y a près de huit mois. 

« Nous avons dû fuir la ville parce qu’ils tiraient partout et tuaient les gens », explique-t-elle. Maryam a attendu que les combattants soient endormis avant d’oser sortir de chez elle et s’enfuir en courant. Elle a ensuite marché quatre jours, son bébé dans le dos, préférant la brousse à la route.

Mayram et sa famille font partie des centaines de milliers de personnes qui ont cherché refuge à Yola, à l’est du Nigéria. Le nombre de déplacés est aujourd’hui plus important que celui des habitants de la ville évalué à 40 000 habitants. Le CICR fournit de la nourriture et des fournitures essentielles, mais cette soudaine explosion de la population met en danger l’approvisionnement en eau, en nourriture et met sous pression le système sanitaire et de santé.

Maryam souhaiterait retourner chez elle : « Rien ne peut remplacer ma maison. Nous voulons retourner à Michika, mais il n’y a plus ni maison, ni aucune de nos possessions, il n’y a plus rien »

Plus au Nord, non loin de la frontière, au Niger, l’hôpital de Diffa est submergé par les victimes de la violence. Ousmane Oumarou a été blessé lors d’une attaque sur l’île de Karamga, sur le lac Tchad, du côté Nigérian de la frontière.  « Des combattants (de Boka Haram) sont arrivés. Dès qu’ils nous ont vus, ils ont commencé à tirer. J’ai été touché à l’épaule. Des militaires m’ont transporté ici où la Croix Rouge m’a soigné ».

Dans le chaos des combats, Oumarou a perdu sa famille. « Je n’ai aucune idée de là où peuvent se trouver ma femme et mes enfants. Au moins, je me sens mieux depuis que je suis arrivé dans cet hôpital ».

Comme Oumarou, beaucoup de familles ont été séparées par le conflit et des enfants se sont retrouvés sans leurs parents. Le CICR et la Croix Rouge Nigérianne ont enregistré de nombreux mineurs non-accompagnés dans les communautés de Yola, Maiduguri et Kano. Le nombre d’enfants qui attendent de retrouver leur famille est en constante augmentation. Le CICR et la Croix Rouge Nigérianne fournissent d’intenses efforts pour remédier à la situation.

Le Président du Comité International de la Croix Rouge est attendu aujourd’hui (jeudi 14 mai) dans la région du Lac Tchad afin d’évaluer la situation. Depuis plusieurs mois, le CICR a été l’une des rares organisations humanitaires sur le terrain. Avec la saison des pluies qui approche, le CICR s’inquiète d’une possible explosion des maladies, liée à une dégradation des conditions sanitaires.


Images - Shotlist

Location : divers
Durée 4:06
Format : H264 Mov HD
Production : Divers
Caméra : Divers
Son : Anglais et Hausa
Ref CICR : AV291N Crise Lac Tchad
Date : Divers

Copyright : CICR accès libre 

Yola, Nigéria, 16-17 avril 2015

0:00 Diverses personnes déplacées

0:17 Son de Maryam Mohammed (en anglais)
« Nous avons fuie la ville parce qu’ils tiraient et tuaient des gens. Nous nous sommes enfermés dans une pièce ».

0:23 Plans variés de Maryam préparant à manger pour ses enfants
0:45 Maryam recevant de l’aide du CICR

1:21 Son Maryam Mohammed (en anglais)
« Rien ne peut remplacer ma maison. Nous voulons retourner à Michika mais il n’y a plus ni maison, ni aucune de nos possessions, il n’y a plus rien »

Diffa, Niger 30 avril - 5 Mai

1:35 Gens dans la rue
1:45 Divers à l’hôpital de Diffa
1:58 Blessé recevant des soins

2:20 Son Ousmane Oumarou, réfugié Nigérian à Hausa
« Un jour des combattants sont arrivés. Dès qu’ils nous ont vus sur l’île, ils nous ont tiré dessus. J’ai été blessé à l’épaule. Les militaires m’ont emmené à Diffa où le CICR m’a soigné. Depuis l’attaque, je ne sais pas où sont ma femme et mes enfants. Au moins je me sens mieux depuis que je suis soigné ici ».

2:56 Oumarou avec une infirmière
3:10 Enfants jouant avec de l’eau
3:20 Famille déplacée
3:28 Distribution du CICR
3:52 Personnes déplacées recevant de l’aide du CICR
Fin : 4:06


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